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Auteur : Olivier MESNIER

Un marin expérimenté...

Capitaine illimité de la Marine Marchande

Ancien dirigeant de Chantier Naval (grands voiliers)

Expert maritime judiciaire

Capitaine du 3 mâts-barque LE FRANCAIS

 

54 ans au début du tour du monde
1,86 m    92 kg au départ, 79 à l’arrivée...


"Si je devais m’interroger sur moi-même, je crois que je me répondrais qu’avant tout, je dois être marin et voyageur dans l’âme, épris de grands espaces, de découvertes, de rencontres, et d’aventures au long-cours. Peut-être hélas à l’inverse de la marche de notre temps, je ne me lasse pas d’observer la nature. Je la perçois, lorsque mon regard peut porter jusqu’à un horizon lointain, comme un espace de liberté où doit régner l’esprit d’aventure et l’authenticité.

Lorsque je navigue en voilier sur l’océan, j’apprécie de pouvoir revenir à l’essentiel de la vie, aux valeurs simples mais sûres, dépouillées des artifices encombrants et inutiles qu’affectionne notre époque.

Il me faudrait sans nul doute plusieurs vies pour accomplir tout ce que j’ai envie de faire dans la mienne. C’est, je crois, mon principal souci. J’ai grandi dans le Sud-Ouest, du côté d’Agen, après être né dans le Gers. Issu d’une famille d’ingénieurs, j’ai d’abord suivi le cursus des Capitaines de 1ère classe de la Navigation Maritime à l’Ecole Nationale de la Marine Marchande du Havre. Puis j’ai navigué pendant une quinzaine d’années, de 1973 à 1988,  au long cours exclusivement. De préférence à bord de cargos classiques, équipés de mâts de charge, qui chargeaient des sacs de café ou de cacao, des balles de coton ou de sisal, des clous de girofle ou de l’huile de ricin. Des Philippines au Costa Rica, de Chittagong à Manaus, j’ai aimé cette vie, et j’y ai appris le métier de marin au commerce, version officier. Officier Pont, mais aussi, spécificité de l’enseignement supérieur maritime français, officier mécanicien. Avec une préférence pour les lignes de la N.C.H.P (Navale et Commerciale Havraise Péninsulaire) sur l’Océan Indien, et celles de la Compagnie de Navigation d’Orbigny sur l’Amérique du Sud. Ont suivi vingt ans de construction navale au Chantier CIM de Rochefort, en Charente Maritime, qui construisait de grandes unités. De la voile, pratiquée pour la première fois à 15 ans en dériveur sur le Lot, à 150 km de la mer, j’ai connu bien des aspects différents en 40 ans de pratique maritime. De l’Edel 2 (5,60 m) paternel basé à Arcachon au convoyage océanique, en passant par le skippage de maxi-yachts ou les expéditions maritimes en Arctique ou Antarctique. Je suis aujourd’hui expert maritime et judiciaire."


 

Le 3 mâts-barque LE FRANCAIS

47 mètres de long, près de 1000 m2 de voilure en 18 voiles, 450 tonnes et 440CV, construit en 1948 au Danemark.

C'est un "baltic-trader", un navire authentique (pas une réplique) construit en double coque de chêne massif, initialement destiné au transport de marchandises dans les mers froides de l'Arctique.

J'ai la chance d'en être régulièrement le Capitaine.

"A bord de notre voilier, j’ai aimé naviguer, tracer la route, partir, arriver, voyager, explorer, découvrir, regarder vivre les miens au grand air, voir grandir mes enfants sous mes yeux, embellir ma femme, observer la mer, écouter et voir notre bateau avancer, pêcher, apprendre des trucs de marin à mes enfants, leur montrer qu’il existe autre chose dans le monde que ce qu’ils connaissent déjà, lire des bouquins que je n’aurais jamais lus à terre, résoudre par moi-même avec des moyens limités les problèmes techniques du bord, découvrir la technologie incroyable des logiciels de navigation et de communication d’aujourd’hui, et j’en passe…

Mais avant tout j’ai aimé être autonome, libre de tracer mon sillage, et de rêver d’un monde meilleur en déroulant les cartes marines et en regardant le soleil monter tous les jours dans le ciel ! Avec les miens autour de moi, là, sous mes yeux. Un vrai bonheur !

J’aime les escales insolites, les endroits reculés, et les mouillages déserts. Certains challenges difficiles, aussi. Je n’aime pas les vents faibles, et encore moins l’absence de vent, en mer, quand il faut faire route, et qu’elle est encore longue. Les longues traversées ne sont pas ma tasse de thé, même si elles ne me posent aucun problème. Les jonctions de 500 à 1000 milles de distance sont mes préférées. Je n’aime pas les tracasseries administratives, les papelards à remplir, souvent inutiles, et toutes les réglementations qui rétrécissent les champs du possible. Je n’aime pas savoir non plus que le sillage de mon voilier m’éloigne parfois de ceux que j’aime."

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